Le président américain Barack Obama Le président Obama face à une montée de l'intolérance religieuse. Barack Obama a appelé hier soir les Américains à l’unité face à une montée du sentiment anti-musulman aux Etats-Unis. Lors d’une conférence de presse, le chef de la Maison Blanche a prôné la tolérance religieuse.

	Le président Obama face à une montée de l'intolérance religieuse.

Cet appel du président intervient qu’un projet de mosquée près de Ground Zéro et un projet d’ autodafé de Corans risquent d’agiter les cérémonies officielles de commémoration de la tragédie de 2001.

Barack Obama commémore l'anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 ici à Washington, en se recueillant au Pentagone, siège du ministère américain de la Défense et cible des auteurs des attentats.

Le président des Etats-Unis se trouvait déjà au Pentagone pour l'anniversaire de la tragédie et les familles des victimes des gratte-ciels du World Trade Center avaient espéré qu’il marquerait l’anniversaire d’aujourd’hui a New York .

Sur fonds de controverse

Mais face a la controverse engendrée aux Etats-Unis par le projet de construction d’un centre islamique aux abords du site ou s’élevait le World Trade Center jusqu’au matin du 11 septembre 2001, Barack Obama a préfère dépêcher a New York son vice-président, Joseph Biden.

Hier soir, le chef de la Maison Blanche a cependant défendu a nouveau le droit pour les Musulmans de bâtir une mosquée n’importe ou aux Etats-Unis, y compris près d’un site considéré comme sacre par de nombreux Américains en raison de la tragédie qui s’y est déroulée a l’instigation d’Al-Qaida.

« Je reconnais le caractère extraordinairement sensible de ce qui touche aux attentats du 11 septembre, mais nous ne sommes pas en guerre contre l’Islam, nous sommes en guerre contre des organisations terroristes qui déforment l’Islam », a estime Barack Obama, lors de sa première conférence de presse depuis le mois de mai.

Barack Obama a également dénoncé de nouveau le projet d’un pasteur évangélique qui envisageait de bruler des exemplaires du Coran aujourd’hui, à moins que l’imam de la future mosquée new yorkaise n’accepte de le rencontrer et d’éloigner l’édifice du lieu prévu initialement.

Selon un sondage, 38% des Américains ont un sentiment défavorable envers l’Islam. C’est un retournement quasi complet de l’opinion, puisqu’il y a cinq ans, 41% des Américains avaient une image positive de l’Islam, et ce, malgré les attentats du 11 septembre.

Hier soir, le chef de la Maison Blanche a notamment attribue cette situation a la crise économique qui sévit aux Etats-Unis depuis trois ans.

Par ailleurs, M. Obama a jugé qu’il serait «extrêmement important pour la sécurité nationale des Etats-Unis » de capturer Oussama Ben Laden et son adjoint, Ayman El-Zaouari. Mais il a prévenu qu’une telle capture « ne résoudrait pas tous les problèmes des Américains et que la menace terroriste émane autant d’ « individus » ou de « petits groupes d’individus » que d’Al-Qaida.